L’histoire d’Auguste Glaziou, le jardinier breton de Dom Pedro II

De Lannion à Rio, découvrez l’histoire d’Auguste Glaziou, jardinier de Dom Pedro II, qui transforma les parcs impériaux du Brésil et marqua l’histoire des jardins.

L’histoire d’Auguste Glaziou, le jardinier breton de Dom Pedro II


Et si l’un de vos ancêtres avait marqué l’histoire d’un autre continent ? C’est le cas d’Auguste François Marie Glaziou (1828-1906), un botaniste et paysagiste breton dont le destin l’a conduit de Lannion à Rio de Janeiro, où il devint le jardinier de l’empereur Dom Pedro II.


Son œuvre a façonné les paysages brésiliens, mêlant
 savoir-faire français et nature tropicale luxuriante.


De la Bretagne aux jardins impériaux de Rio

Auguste François Marie Gros-Valet né le 30 août 1828 à Lannion de père inconnu - il ne sera reconnu que plus tard par son père Yves Glaziou. Sa mère, Marie Josèphe Gros-Valet était cuisinière et son père était jardinier. C’est sûrement lui qui lui a transmit sa passion pour les belles plantes.


acte de naissance de François Glaziou

Acte de naissance de François Marie Gros Valet - Source : archives départementales des Côtes d'Armor



Auguste fait des études pour être ingénieur, à Paris, et il en profite pour suivre les cours de botanique au Muséum d’Histoire Naturelle.


Diplômé et passionné par la botanique, Auguste arrive dans les années 1850 à Bordeaux pour suivre les cours de Durieu de Maisonneuve. C’est lui qui rénovera la promenade publique de Bordeaux, et c’est là-bas qu’il rencontrera sa future épouse.


Deux ans plus tard, Auguste a 30 ans et il est invité par l’empereur Dom Pedro II pour prendre la tête de la Direction des parcs et jardins de la Maison Impériale à Rio de Janeiro. Il embarquera au port de Bordeaux direction la capitale brésilienne armé de son savoir-faire et du style botanique du Second Empire français (allées sinueuses, lacs et rochers artificiels…). Lui et sa femme s’installeront, avec leurs filles, dans le quartier de São Cristovão.


L’art des jardins à la française… sous le soleil tropical

À Rio, Glaziou transpose le style paysager du Second Empire français : allées sinueuses, lacs et cascades artificiels, rocailles et mise en valeur de la végétation exotique. Il transforme la promenade publique de Rio (1860-1862), où il introduit cascades, rivières et îles artificielles – une véritable révolution paysagère pour l’époque.


Son succès lui ouvre les portes d’autres projets prestigieux comme la Quinta da Boa Vista, résidence impériale et des parcs à São Paulo, Espirito Santo et Goiás.


auguste glaziou Quinta da Boa Vista, Rio de Janeiro : Lago e Templo de Apolo 1911

Source : Héritage BnF


En parallèle, Glaziou mène des expéditions botaniques pour enrichir la connaissance des espèces locales, participant à la constitution de collections d’herbiers encore précieuses aujourd’hui.


De la chute de l’Empire à l’Exposition universelle de Paris

En 1889, la chute de Dom Pedro II bouleverse la vie d’Auguste. Contraint de quitter le Brésil, il revient en France et propose pour l’Exposition universelle de Paris un jardin tropical au pied de la Tour Eiffel.


Mais l’histoire ne s’arrête pas là : rencontré à Cannes, l’ancien empereur déchu le persuade de revenir. Glaziou reprend alors ses fonctions à Rio jusqu’en 1897, où il supervise les jardins publics, les forêts et l’arborisation urbaine.


Il détermine même l’emplacement futur de Brasilia, capitale du Brésil inaugurée bien plus tard.


Héritage et mémoire d’Auguste Glaziou

Retraité près de Bordeaux, Glaziou continue de cultiver des plantes tropicales. Il s’éteint en 1906, laissant une empreinte durable au Brésil. Aujourd’hui, Rio de Janeiro conserve encore ses créations, classées au patrimoine, et deux herbiers portent son nom.


Sa vie illustre à quel point la généalogie peut révéler des destins extraordinaires : un simple fils de jardinier breton devenu architecte des paysages impériaux du Brésil.


Et vous, quel ancêtre a marqué l’Histoire ?

Tout comme Auguste Glaziou a traversé les continents et les époques, vos ancêtres ont peut-être laissé des traces insoupçonnées.


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