Qui étaient les parrains et marraines de vos ancêtres ?

Avez-vous retrouvé les parrains et marraines de vos ancêtres ? Quelle était leur place dans leur vie ? On vous donne quelques pistes.

Le rôle et la place des parrains et marraines dans le baptême religieux

Si le baptême tient une place importante dans la religion chrétienne depuis des siècles, il faut attendre le XIIe siècle pour que les enfants soient baptisés (et quelques siècles plus tard pour que les registres paroissiaux en fassent état).

Le but ? protéger les enfants et leur offrir le sacrement du baptême dès que possible alors que la mortalité infantile est terrible à l’époque. C’est pour aller plus vite qu’on ne baignera plus mais qu’on commencera à simplement verser de l’eau sur le front des enfants.

Les nouveaux-nés devaient donc être présentés très rapidement - dans les trois jours.

Le parrainage est une fonction vieille comme le monde et qui a été adoptée par les catholiques, les chrétiens orthodoxes et même par certains protestants.

Le rôle du parrain et de la marraine est de s’engager à soutenir son filleul dans sa vie chrétienne et de l’aider à grandir dans la foi. Ils peuvent aussi participer à l’éducation de l’enfant et aider les parents.

Aux XVIIe et XVIIIe, les parrains et marraines doivent impérativement être catholiques. De par leur fonction, ils développent un lien de parenté spirituel avec l’enfant ce qui leur empêchera de se marier, entre eux, dans le futur.

💡 Bon à savoir : La baptême civil pourrait avoir été pratiqué pour la première fois le 13 juin 1790 par la Fédération de Strasbourg. Son origine établie remonte au 8 juin 1794 (20 prairial an II), date de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le baptême civil se déroule à la mairie du domicile. Il permet de créer un lien moral (et non légal) entre les parrain/marraine et l’enfant.

Les règles de choix des parrains et marraines

Dans de nombreuses régions de France et selon les époques, le choix des parrains et des marraines n’était pas laissé au hasard. Evidemment, ce choix diffère d’une région à une autre.

A la fin du XVIIe siècle, les petits garçons pouvaient avoir deux parrains et une marraine; et les petites filles, deux marraines et un parrain.

Au début du XVIIIe siècle et suite aux conférences d’Angers d’octobre 1703 :

• le garçon baptisé devait avoir pour parrain un homme de plus de 14 ans, l’âge de sa marraine importait peu.

• la fille baptisée devait avoir pour marraine une femme de plus de 12/14 ans, peu importe l’âge du parrain.

Au moins un des deux devait avoir fait sa première communion et/ou savoir son catéchisme.

C’est à la marraine de choisir le parrain. Mais dans l’usage, il y avait des codes :

• pour un premier enfant : le grand-père paternel et la grand-mère paternelle étaient désignés parrain et marraine.

• pour un seconde enfant : le grand-père maternel et la grand-mère maternelle étaient à leur tour parrain et marraine.

• puis les oncles et tantes et les frères et soeurs.

De plus, à l’époque, il était d’usage de donner trois prénoms aux enfants dont le prénom de la marraine pour une fille et le prénom du parrain pour un garçon.

Encore aujourd’hui, les parents n’ont pas le droit d’être parrain et marraine. Ils ne peuvent pas non plus baptiser leurs enfants, sauf en cas d’extrême urgence et nécessité.

Retrouver des parrains et marraines dans les archives

La mention des parrains et marraines dans les archives n’est faite que dans les actes de baptême (dans les registres paroissiaux).

Ils peuvent être mentionnés comme parrains et marraines ou bien comme des témoins de l’événement.

Leur mention dans les registres est importante et peut vous aider à débloquer votre généalogie. En effet, chaque témoin est une piste à part entière pour retrouver des informations sur la famille puisque, le plus souvent, les témoins étaient choisis dans le cercle familial. En fouillant à la recherche d’informations sur les parrains et marraines, vous gagnerez du temps pour la recherche d’actes dans le future (dans des paroisses connues).

De plus, et parce que la vie de nos ancêtres ne se limite pas à un acte de naissance et de décès, la position sociale des parrains et marraines peut nous en dire beaucoup sur la place qu’avaient nos ancêtres dans le village. En effet, il n’est pas rare de retrouver des personnes importantes dans les actes de baptême comme des seigneurs, des notables ou un prêtre.

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