Saintes, une île au profil (breton) particulier

Découverte en 1793, l'île des Antilles a connu de nombreuses invasions et arrivées de colons... Retour sur son histoire

Saintes, une île au profil (breton) particulier


Alors que nous vous parlions hier dans notre article Route du Rhum des nombreux antillais partis pour la métropole, nous allons à présent vous raconter l’histoire de colons français partis pour l’île des Saintes. 


Petit point géographique


L’île des Saintes a été découverte par Christophe Colomb en 1793, le jour de la Toussaint. Elle se situe dans les Antilles, dans la mer des Caraïbes à 10km au  sud de la Guadeloupe. Rattachée à ce département, elle est divisée en deux communes principales : Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, et en de nombreux autres petits îlots peu voire non habités. La baie de Terre de Haut est même, depuis 1997, l’une des plus belles baies du monde (par l’association des plus belles baies du monde, reconnue par l'Unesco). Les Saintois.es sont près de 3000 à l’heure actuelle. 


Des Français sur l’île des Saintes


C’est à l’odeur de crêpes sur l’île que l’on confirme vite l’origine bretonne de ces habitants. Après de nombreuses invasions anglaises, toujours repoussées, les premiers colons arrivent dans l’archipel dès les années 1640. Ils sont Bretons, Normands, Vendéens et Alsaciens. Avant de quitter la France, ils étaient majoritairement agriculteurs, mais le climat tropical et les terres arides n’ont pas rendu la culture facile. Les Bretons se sont alors rabattus sur une activité qu’ils maîtrisaient tout autant : la pêche, qui est d’ailleurs devenue l’activité principale sur l’archipel et qui a fait d’eux les meilleurs pêcheurs des Antilles. Les barques utilisées (les saintoises) suivent aujourd’hui encore des plans bretons et s’adaptent parfaitement à la houle atlantique. Une activité telle que très peu d’esclaves ont été débarqué sur Les Saintes pour travailler dans des plantations. 


Métisses mais blonds aux yeux bleus 


L’une des particularités des habitants de l’île se retrouve dans leurs traits particuliers (en comparaison avec les îles voisines). Ils sont, pour beaucoup, métisses et blonds aux yeux bleus. On explique ceci du fait d’un très faible métissage sur l’île. Ces quelques colons installés sur l’île des Saintes ne sont pas rentrés « au pays » et, aujourd’hui, la quasi totalité des habitants de l’île a un ancêtre Breton. On retrouve d’ailleurs chez les Saintois.es et les Bretons de nombreuses similitudes : un caractère bien trempé, le courage des marins prêts à affronter les cyclones et autres intempéries et un créole proche du gallo d’Ille-et-Vilaine et du breton comme avec, par exemple, les mots glo (de l'eau) en créole et glao (la pluie – qui se prononce "glo") en breton ou krók (crochet) en créole qui se dit krog en breton. 


A l’heure actuelle, le tourisme a vite remplacé la pêche comme activité principale.

Et si le voyage vous en dit, des vidéos sont à votre disposition :



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