Il y a quelques temps nous vous demandions sur nos réseaux sociaux quels étaient les prénoms les plus originaux de votre généalogie…
Aspasie, Exupène, Victrix, Jamette, Fleurens, des prénoms très peu courants qui font bien le plaisir du généalogiste en le sortant des habituels Marie, Jeanne, François ou Jean.
Le prénom est le support identitaire par excellence, associé au nom de famille il permet d’exister de manière (presque) unique aux yeux de ses proches et de chaque personne rencontrées. Si le prénom reflète souvent les désirs des parents il permet à l’enfant de s’inscrire dans son histoire familiale. On connaît tous quelqu’un ayant reçu le prénom d’une grand-mère chérie ou d’un oncle adoré. Le choix du prénom compte parfois pour rendre hommage à des proches aimés.
On porte un nom et prénom depuis le Moyen Age. D’origines germanique, chrétienne, latine, prénoms de saints plus ou moins récents et locaux… les idées de prénoms sont nombreuses. En généalogie, le ou les prénoms d’un ancêtres peuvent s’avérer être de vrais casse-têtes. Il n’est pas rare de trouver un prénom différent sur plusieurs actes concernant la même personne. Il est donc utile de savoir qu’à l’époque, le prénom de l’État civil ne comptait pas autant que le prénom donné lors du baptême religieux. C’est lors de cet évènement que, depuis le XVIIe siècle, le prénom usuel est donné – celui du parrain ou de la marraine généralement, mais cette tendance a fortement diminué au cours du temps. On retrouve souvent le prénom du père ou de la mère, transmis de génération en génération. Il m’est arrivé de retrouver 3 générations de Louis (Louis Patriote, fils de Louis Marc, fils de Louis Marc également), autant vous dire que la confusion est facile d’autant plus que leurs femmes respectives portaient elles aussi le même prénom : Marie-Madeleine… Aussi l’ordre changeant des deux ou trois prénoms portés par un aïeul peut largement prêter à confusion : Alfred Ernest à la naissance qui change de prénom tous les cinq ans dans le recensement de population, une fois Alfred, une fois Ernest, puis à nouveau Alfred… Un petit farceur ! Le prénom d’un enfant décédé très jeune peut être aussi redonné à une frère ou une sœur qui naît par la suite.
Nous vous le disions en titre, Zela et Zozime sont des prénoms oubliés. D’après Geneanet, le prénom Zela aurait connu son pic de popularité en 1916 mais n’aurait représenté que moins de 0,00175 % des prénoms donnés la même année. Quant à Zozime, c’est en 1848 que ce prénom a le plus été donné, surtout dans l’Est de la France. Après une rapide recherche sur différents moteurs de recherches sur des sites spécialistes des prénoms en tous genres, nous avons pu remarquer que Zela et Zozime étaient tous les deux absents des longues listes de prénoms plus ou moins récents et plus ou moins originaux.
On retrouve des prénoms modernes comme Jean-Pierre à la fin du XVIIIe siècle ou même Zoé ; ou d’origines étrangères (comme nous le disais @PellePioche avec Saïs, frère de Caroline, Charles et Edmond), même chose dans ma généalogie avec Maria Célina que l’on retrouve au milieu des Marie, Madeleine et Marthe... C’est d’ailleurs cette originalité qui fait que l’on retiendra une personne voire une branche plus qu’une autre parmi tout un arbre.
La mode en ce qui concerne les prénoms est un éternel recommencement, les prénoms anciens, rares, refont surface à côté des Emma, Louise, Hugo ou Léo. Si vous êtes d’ailleurs à la recherche d’inspiration pour un heureux évènement à venir, retrouvez sur le chouette site Le Grenier de Lisette une liste non exhaustive de nombreux prénoms anciens, oubliés, retrouvés dans la généalogie de nombreux participants.