Vacances en France : Histoire et coupures de presse anciennes

Connaissez-vous l’histoire des vacances ? Où partions-nous, à l’époque, en vacances ? Petit précis historique et plongée dans les archives de la presse ancienne…

Vacances en France : Histoire et coupures de presse anciennes

©️Gallica - BnF

L’année 2020 sera définitivement particulière. Toutes nos habitudes sont chamboulées, même celles qui nous promettaient détente et lâcher prise… En 2020, nous sommes appelés à passer nos vacances en France. Pour plusieurs raisons, d’abord pour limiter la propagation du virus de la Covid-19, puis pour soutenir l’économie nationale et plus précisément le secteur du tourisme.



Les vacances de l’Antiquité à la Renaissance


Tout le monde est évidemment au fait de l’instauration des congés payés en 1936 sous le Front Populaire qui réduit considérablement l’histoire des vacances en France l’été. Néanmoins, avant que celles-ci ne connaissent leur apogée dans les années 1970, sachez que ce « concept » est bien moins récent qu’il n’y parait. En fait, on parlait déjà d’être en vacances depuis l’Antiquité, oui oui ! 


En effet, l’empereur romain Hadrien ne manquait pas une occasion de fuir Rome pendant la canicule et de se rendre à Tivoli, dans sa superbe villa. Imités par de nombreux aristocrates, ils s’installaient durant plusieurs mois près de Naples pour profiter de l’été sans subir les fortes chaleurs et les moustiques vecteurs de maladie. Les romains seront les premiers à voyager pour leur plaisir.


Au Moyen-Age, le concept des vacances diffère plus grandement. Les jours chômés (comme le dimanche) et les jours fériés sont décrétés par l’Eglise. Ces jours sont consacrés au recueillement et à la prière. A l’époque, on peut également se voir accorder un congé pour aider aux moissons, aux vendanges ou autres récoltes. Bref, au Moyen-Age, seuls les plus riches pouvaient profiter de leurs résidences d’été pendant que les plus pauvres ne chômaient pas, justement. 


Il faut attendre la Renaissance pour véritablement parler de tourisme. En effet, les artistes et écrivains partent en voyage en Europe pour gagner en connaissances et développer leur créativité. Au XVIIIe siècle, on visite de nouveaux pays, on part à la montagne (le Mont Blanc est gravit pour la première fois en 1786) et sur les bords de mer - des destinations plébiscitées par la bourgeoisie anglo-saxonne suite à l’essor des moyens de transport comme le train.



Les vacances au XXe siècle 


Si les enfants avaient déjà avant 1914 des vacances scolaires (un mois à l’été pour aider aux champs) plus ou moins calquées sur le calendrier catholique, celles-ci n’ont cessé d’évoluer depuis la loi sur les congés payés votée par le Front Populaire en 1936. 


Après 1936, les grandes vacances « scolaires » ont lieu du 15 juillet au 30 septembre, en plus de quelques jours à Pâques et Noël. Les travailleurs, eux, disposent de 12 jours ouvrables de congés payés par leurs patrons. 


Le boum des vacances arrivent dans les années 50. Les vacanciers les plus aisés se ruent vers les villages de bord de mer pour y planter la tente. Les ouvriers profitent de ce repos à la maison. De nombreux organismes investissent de l’argent et du temps pour permettre aux enfants de partir en colonies. C’est le cas pour La Croix Rouge ou même de grandes entreprises comme la SNCF ou EDF. 


Depuis 1981, 5 semaines de congés payés et les RTT permettent aux salariés de partir l’été mais aussi l’hiver, pour skier. On ne voyage plus qu’en France mais bien dans le monde entier à la recherche de l’insolite, du beau, du différent. 


Les vacances dans la presse ancienne




Dans la presse satirique….

Le Journal Amusant, 7 mars 1891, p.3/8

Le Journal Amusant, 7 mars 1891, p.3/8



Dans la presse féminine…


La Femme de France, 31 mai 1931, p.13/35

La Femme de France, 31 mai 1931, p.13/35



Dans la presse généraliste (mais people ?)


Paris-Soir, 18 juillet 1937, p.16/16


Paris-Soir, 18 juillet 1937, p.16/16



De la publicité pour le Club Med…


Paris-Presse, l’Intransigent, 20 février 1970, p.18/22


Paris-Presse, l’Intransigent, 20 février 1970, p.18/22


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