Le destin de Jeanne Crossonneau Rossignol, Fille du Roi - Chapitre 21. Rossignol, Crossonneau, Grossonneau, pourquoi ces différents patronymes dans les archives ?
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Entre 1706 et 1711, six nouvelles naissances viendront agrandir les branches Soucy et Petit.
Du côté Soucy, à Rivière-Ouelle, Ursule arrive le 28 juin 1706; Marie-Madeleine arrive le 20 juin 1708 et Angélique nait le 4 octobre 1710, elle décèdera malheureusement à la fin du même mois.
Pour la famille Petit, Marie-Madeleine nait le 14 août 1706; René arrive le 27 octobre 1708 et Pierre voit le jour le 27 mars 1711. Rappelons d'ailleurs que la famille Petit vit à Neuville, Jeanne peut ainsi profiter des ses petits enfants.
Quant à sa deuxième fille, Madeleine, celle-ci se marie le 25 février 1710 avec Jacques Richaume à Repentigny. Il est d'ailleurs mentionné dans son acte de mariage qu'elle se prénomme Madeleine Urbain, fille de Pierre Urbain (et non pas d'Urbain Fouquereau) et de Jeanne Rossignol. Ces différences dans les prénoms et patronymes inscrits dans les registres paroissiaux sont intéressants en généalogie.
Pour le cas d'Urbain Fouquereau, deux branches distinctes de descendants se détacheront : celle des Fouquereau (et aussi celle des Foucraux) ainsi que celle des Urbain. Ce détail est un excellent prétexte pour s'attarder sur le cas de Jeanne, notre protagoniste.
Celle-ci est connue comme Jeanne Grossonneau dite Rossignol, ou Jeanne Rossignol dite Grossonneau. Mais d'où vient ce nom Rossignol finalement ?
Dans les bases de données généalogiques existantes, une petite recherche nominative nous donne quelques pistes. Etait-ce le nom de son père ? Un surnom donné à son père ? A partir de quelle période retrouve-t-on le patronyme de Rossignol ? Comment l'expliquer ?
D'abord, un petit état des lieux s'impose. Par curiosité j'ai recherché dans les actes des événements la concernant quel patronyme lui était attribué.
Comment expliquer ces changements ?
On peut déjà affirmer que son patronyme de naissance est Crossonniau (qui se transforme en fil du temps en Crossonneau). Si l'on cherche du côté des actes concernant son père Martin, tous (baptême, mariage et décès) confirment que son patronyme est bien "Crossonneau". Aucun d'ailleurs ne mentionne le nom de famille "Rossignol".
En creusant un peu plus sur l'origine du nom Rossignol, une nouvelle piste de réflexion s'offre à nous. En effet, il semblerait que cela puisse être un surnom donné à une personne aimant chanter ou siffler, comme l'oiseau. Puisque Jeanne donne le patronyme de "Rossignol" à son arrivée en Nouvelle-France, pour son premier mariage, serait-ce un surnom que les autres aimaient lui donner ? Un surnom gardé de son enfance ? Ou peut-être même un moyen de se couper de son ancienne vie en Vieille France en changeant de nom de famille ? Peut-être pas, puisqu'elle le reprend dès le milieu des années 1670.
Ce changement de nom de famille restera en tout cas un mystère de plus. Toujours est-il que cela prouve à nouveau tout l'intérêt de retrouver les actes dans les registres, mais aussi de les lire en entier ! Il m'est même arrivé, en cours de rédaction de ce challenge, de me demander si je parlais toujours bien de la bonne Jeanne ou d'une Jeanne Rossignol différente d'une Jeanne Crossonneau... Mais les actes justement, me raccrochent toujours à cette même personne.
Et vous, vous est-il déjà arrivé de retrouver des ancêtres cachés sous différents patronymes dans les registres ?
A demain pour la suite de notre Challenge AZ et de notre histoire d'ancêtre grand format : Le destin de Jeanne Crossonneau Rossignol, Fille du Roi.
Maud de Geneafinder